Évolution des taux des livrets d’épargne réglementée

Ce 14 janvier, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance a confirmé une proposition émanant du Gouverneur de la Banque de France suite à l’inflation : l’augmentation des taux de livrets d’épargne réglementée des Français dès le 1er février 2022.

Bruno Le Maire a annoncé que le taux du livret A va être augmenté de 0,5 à 1 %. Une première en plus de dix ans. La Banque de France a tenu compte de la forte hausse de l’inflation ces six derniers mois et propose également de relever le taux du livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux plus modestes à 2,2 %, selon un communiqué de la banque centrale française.

« Pour le livret d’épargne populaire, c’est plus qu’un doublement, il va passer de 1 % à 2,2 % », a annoncé Bruno Le Maire. Le ministre a donc choisi de suivre les recommandations faites plus tôt dans la journée par le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, chargé du calcul de ces taux. Un taux de rémunération à 1 % « serait de nature à mieux assurer la rémunération des détenteurs du livret A, sans pour autant créer un surcoût trop important, afin de préserver le financement du logement social », a précisé le gouverneur.

Le livret A sert en effet notamment à financer le logement social en France. Son taux de rémunération est calculé deux fois par an en faisant la moyenne entre, d’une part, le taux d’inflation moyen des six derniers mois et, d’autre part, la moyenne des taux interbancaires, auxquels les banques s’échangent de l’argent à court terme. L’application mécanique de la formule « aboutirait à un taux du livret A de 0,8 % », explique cependant la Banque de France, qui a choisi « au vu de l’inflation au deuxième semestre 2021 » d’arrondir au-dessus, à 1 %.

Le ministre de l’Économie a par ailleurs insisté sur l’importance du LEP, placement réservé aux personnes aux revenus modestes (au maximum 20 296 euros annuels pour une personne seule) qui « protège mieux contre l’inflation ». La dernière hausse du livret A remontait à août 2011, lorsqu’il était passé de 2 à 2,25 %. Il n’a fait que stagner ou baisser depuis, pour tomber en février 2020 à 0,50 %, un plancher historique.

En dépit d’un niveau de rémunération relativement bas, le livret A est devenu un placement refuge pour les épargnants pendant la crise sanitaire qui a vu bondir son encours. Son encours total est de 343,4 milliards d’euros à fin novembre, selon les derniers chiffres de la Caisse des dépôts. Au 31 décembre 2020, le nombre de livrets A s’élevait à 55,7 millions, d’après la Banque de France.

Source AFP – Article publié le 14/01/2022 sur le site lepoint.fr